Savoir reconnaître la douleur chez le chat

La douleur chez le chat, voilà un sujet qui n’est pas souvent évoqué et qui a été même ignoré ou négligé pendant de nombreuses années.

Cette idée d’article m’est venue à la suite d’une question d’un propriétaire qui me demandait, par téléphone, les signes de douleur chez un chat !

C’est une question pertinente, car il est vrai que le chat est un animal qui a la particularité de bien masquer ses signes de souffrance. Alors, on pourrait se demander pourquoi ?

Le chat souffrant, malade ou blessé a ce comportement de masquer ses « faiblesses » par souci de ne pas se faire repérer par ses prédateurs ! C’est en quelque sorte un comportement instinctif de survie !

Le chat qui souffre va s’isoler pour se reposer dans l’espoir qu’il va guérir et échapper ainsi à ses « ennemis ».

Retenez bien cette phrase qui résume tout l’ambigüité de la gestion de la douleur chez le chat.

Le chien est beaucoup plus démonstratif dans la souffrance : gémissements, hurlements, nervosité, agressivité…

Il est vrai que pour certains propriétaires, il est difficile de déceler la souffrance de leurs chats. Pour d’autres, ce sera beaucoup plus aisé, car ils connaissent bien le comportement de leurs chats !

Chaque chat réagit différemment face à la douleur et au stress engendré !

Comment repérer la douleur chez un chat  ?

Pour nous vétérinaires, il n’y a pas de valeurs biologiques NETTES pour définir le stress chez un chat. Quand je parle de « valeurs biologiques »,  je pense à : température, rythme cardiaque, rythme respiratoire. Il est difficile, à l’aide uniquement de ces valeurs, de différencier un chat normal d’un chat stressé, car bien souvent, ces valeurs sont très proches dans les deux cas.

Tout passe par l’OBSERVATION du comportement du chat.

Vous, propriétaires, vous connaissez votre chat et savez déceler à partir de quel moment votre compagnon souffre.

OBSERVEZ VOTRE CHAT et notez les changements subtils dans son comportement !

Voici les principaux signes pouvant évoquer une douleur chez un chat

1) Vocalisation : Miaulement – sifflement- grondement.

Remarque : le ronronnement n’est pas nécessairement un critère de bien-être. J’ai vu des chats ronronner sur la table de consultation alors qu’ils étaient malades, voire même en phase terminale.

2) Modification dans ses habitudes quotidiennes

S’isole, évite la vie sociale de la maison
Diminution de l’appétit
Sommeil perturbé
Ne parvient plus à utiliser la litière – urine souvent – difficulté pour déféquer
Se néglige, ne se lèche plus – poils ébouriffés, poils ternes léchage excessif à un endroit du corps.

3) Activité et déplacement perturbés :

Agité
Réticent à se déplacer
Difficulté pour se lever
Tremblements
Boite
Impossibilité de sauter
Évite d’être caressé ou manipulé

4) Masque de souffrance au niveau de la tête

Front plissé,
Pupilles dilatées- ouverture de l’œil
Oreilles aplaties

Vous devez observer les yeux de votre chat, surtout l’ouverture de l’œil et les pupilles !
Un œil à ouverture réduite peut signifier que votre chat souffre !

5) Augmentation de l’agressivité (constaté sur un chat convivial préalablement)

Grognements – sifflements – morsures – griffures

Des études vétérinaires américaines  sur l’évaluation de la douleur chez le chat ont permis d’élaborer des grilles que votre vétérinaire peut utiliser pour évaluer le degré de la douleur (degré de 0 à 4).

Cette grille est basée sur la position du corps, les réactions à la palpation du corps et le comportement du chat dans ses habitudes quotidiennes.

Dès que cet examen conclut à un degré de 2, il faut soulager la douleur chez le chat avec des analgésiques. C’est le cas souvent après des chirurgies, même de convenance !

Aussi, vous verrez de plus en plus souvent des vétérinaires qui commencent à prescrire ces produits sur des chirurgies que les propriétaires jugeaient sans conséquence par leur expérience du passé. ( ovario, ovario-hystérectomie).

Il faut que les propriétaires de chats comprennent que ce n’est pas parce que nous n’observions pas la présence de douleur chez le chat douleur chez le chat qu’elle était absente pour autant !

Il est évident que la gestion de la douleur chez le chat permet d’avoir une meilleure convalescence post-chirurgicale.

Cela se remarque par un appétit plus vite retrouvé, les yeux plus brillants et grands ouverts !

OUI, nous avons, nous vétérinaires, des molécules qui peuvent bien gérer la douleur chez le chat !

Mais attention ! J’espère que vous, lecteurs, allez bien prendre note des phrases qui suivent :

Le chat est un animal qui a un métabolisme bien spécifique, notamment en qui concerne les médicaments ! Aussi, je vous déconseille d’utiliser des produits réservés à l’usage humain (voyez l’article consacré à l’intoxication à l’ibuprofène chez le chat) . Il existe des molécules (AINS, antalgiques,..) spécifiques pour le chat. Aussi, demandez à votre vétérinaire de vous prescrire des antidouleurs pour chats !

Voilà ! Sachez que la gestion de la douleur chez le chat s’est grandement améliorée et soyez un propriétaire attentif : observez votre chat comme il vous observe aussi.  

Cette grille est basée sur la position du corps, les réactions à la palpation du corps et le comportement du chat dans ses habitudes quotidiennes.

Dès que cet examen conclut à un degré de 2, il faut soulager la douleur chez le chat avec des analgésiques. C’est le cas souvent après des chirurgies, même de convenance !

Aussi, vous verrez de plus en plus souvent des vétérinaires qui commencent à prescrire ces produits sur des chirurgies que les propriétaires jugeaient sans conséquence par leur expérience du passé. (ovario, ovario-hystérectomie).

Il faut que les propriétaires de chats comprennent que ce n’est pas parce que nous n’observions pas la présence de douleur chez le chat qu’elle était absente pour autant !

Il est évident que la gestion de la douleur chez le chat permet d’avoir une meilleure convalescence post-chirurgicale.

Cela se remarque par un appétit plus vite retrouvé, les yeux plus brillants et grands ouverts !!

OUI, nous avons, nous vétérinaires, des molécules qui peuvent bien gérer la douleur chez le chat !

Mais attention ! J’espère que vous, lecteurs, allez bien prendre note des phrases qui suivent :

Le chat est un animal qui a un métabolisme bien spécifique, notamment en qui concerne les médicaments ! Aussi, je vous déconseille d’utiliser des produits réservés à l’usage humain (voyez l’article consacré à l’intoxication à l’ibuprofène chez le chat). Il existe des molécules (AINS, antalgiques…) spécifiques pour le chat. Aussi, demandez à votre vétérinaire de vous prescrire des antidouleurs pour chats !

Voilà ! Sachez que la gestion de la douleur chez le chat s’est grandement améliorée et soyez un propriétaire attentif : observez votre chat comme il vous observe aussi.  

Par Dr Patrick, le 31/10/2011

Malley – L. Gilly

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