Les subventions de la mairie de Nîmes : vous en parlez ? Nous aussi !

Il n’est pas rare, pour ne pas dire régulier, d’entendre ici ou là des commentaires sur les subventions que nous octroie la mairie de Nîmes. Ce qui est assez amusant en fait, c’est qu’à écouter ou à lire ce qui se colporte, ces sommes sont mirobolantes et devraient nous permettre de répondre à toutes les demandes de notre ville en terme de stérilisations, soins, trappages, etc.
Nous aimerions, nous aussi, avoir de telles sommes à disposition et régler tous les problèmes des chats errants de Nîmes. Ce serait vraiment formidable et la misère féline ne serait bientôt plus qu’un lointain souvenir.
Alors, puisque ce sujet semble agiter les esprits, il nous semble opportun de vous expliquer la réalité des faits.
Effectivement, la mairie de Nîmes nous accorde, via une convention, une subvention annuelle. La somme pour 2017 est de 2.100 euros.
Avec cette somme, nous pouvons stériliser environ vingt chats. Étant donné le volume de chats que nous stérilisons chaque année, soit 1571 félins en 2016, nous pouvons estimer une moyenne de 6,2 chats par jour ouvrés (253 jours ouvrés en 2016). A ce rythme-là, les vingt chats dont la mairie a financé la stérilisation l’ont été au 5 janvier 2017. C’est à dire que depuis le 6 janvier 2017, toutes les stérilisations qui ont été financées par notre association l’ont été sur ses fonds propres, lesquels sont issus, pour la plupart, du travail de ses bénévoles et des dons de particuliers.
Ironie du sort : nous ne recevons les sommes que fort tardivement dans l’année ! Par exemple, cette année, à la date du 15 octobre, nous n’avons toujours rien perçu de la mairie.
Donc, si on récapitule : on nous reproche de ne pas faire assez pour les chats sous prétexte que nous recevons des fonds de la mairie, lesquels sont déjà épuisés au 5 janvier, mais que nous percevons en fin d’année… vous saisissez sans doute le cocasse de l’affaire !
Cependant, il est juste de rappeler également d’autres éléments qui auront pu échapper aux esprits chagrins. Il est vrai que nous ne pouvons pas régler tous les problèmes des chats errants de Nîmes, c’est un fait et nous regrettons de constater que la situation peine à se réguler : toujours autant de chatons, de chats abandonnés, sociables ou non, dont certains sont déplacés sans ménagement de leurs lieux de vie.
Ces êtres souffrent en silence dans l’indifférence presque générale.
Je dis presque, car vous êtes nombreux à œuvrer au quotidien, à vous lever le matin plus tôt avant d’aller travailler pour aller déposer un chat chez le vétérinaire, ou à bricoler un abri, à aller trapper à point d’heures, à passer du temps sur l’ordinateur pour répondre aux mails, faire les annonces, gérer les papiers…
Et la chance qu’ont ces minets, c’est que notre association n’est pas la seule à Nîmes ! Le territoire est grand, les chats, hélas, sont nombreux et du coup, on peut être assuré de pouvoir toutes et tous participer au sauvetage des félins errants, chaque association fédérant pour la cause des bénévoles et adhérents par affinités de fonctionnement. Il en faut pour tous les goûts, même quand on a comme objectif commun d’aider les chats qui peuplent nos rues.
Pour finir, n’oublions pas que « la critique est aisée mais l’art est difficile », comme l’a si bien dit Néricault. Je réitère donc ici mon admiration sans borne pour tous les bénévoles qui prennent sur le temps personnel pour faire avancer, petit à petit, la cause des chats errants, car ce sont eux qui œuvrent, ce sont eux les artistes.
Bravo à vous Mesdames et Messieurs, et prenez les critiques pour ce qu’elles sont : du vent !
Hélène Bourdon

Erratum : la subvention a été versée courant Aout

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