« Voici une partie de mes protégés. Ce jour-là, ils avaient décidé de jouer ensemble et j’ai pu faire une photo de groupe avec presque tout le monde. Il manque le rouquin, qui aurait mis un peu de couleur, et les miens.
On me dit souvent : « Je ne pourrais pas faire cela, je m’y attacherais trop… »
« Voici une partie de mes protégés. Ce jour-là, ils avaient décidé de jouer ensemble et j’ai pu faire une photo de groupe avec presque tout le monde. Il manque le rouquin, qui aurait mis un peu de couleur, et les miens.
On me dit souvent : « Je ne pourrais pas faire cela, je m’y attacherais trop… »
Eh bien, figurez-vous que moi aussi, et toutes les familles d’accueil que je connais, s’attachent aux chats ! On les nourrit parfois au biberon, on les éduque quand ils n’ont plus leur mère, quelquefois on les soigne (blessures ou maladie) pendant des jours ou des semaines, on joue avec eux, on les caresse… En deux mots : on les sauve et on les aime !
Et vous croyez que quand ils sont adoptés, on n’a pas de peine, même si on sait qu’ils seront heureux dans leur nouvelle et définitive maison ?
Et bien si, bien sûr que ça fait quelque chose. Mais je sais dès le premier jour que c’est ainsi que les choses se passent et à chaque chat ou chaton que je mets dans sa boîte de transport, je repense au parcours qu’il a vécu et me réjouis d’avoir été un trait d’union pour lui.
Alors, je ravale ma tristesse, car de toute façon, il va continuer à être choyé et ma peine passagère est bien moins importante que la souffrance d’un chat des rues, qui attend qu’une place se libère pour que lui aussi, connaisse enfin le bonheur de celui qui vient d’être adopté.
Sans famille d’accueil, les chats meurent dans la rue et dans l’indifférence. C’est pour cela qu’il faut prendre sur soi et les aider, eux qui n’ont pas demandé à subir tant de misères.
Je ne connais personne vivant dans un château avec des dizaines de pièces. Nos maisons sont pleines. Alors, rejoignez-nous et profitez des joies, de la satisfaction et de l’amour que vous donnera ce compagnon du moment !
Et puis, si vraiment vous ne pouvez pas vous résigner à le faire adopter, car vous l’aimez trop et lui aussi, faites comme moi : tout en restant famille d’accueil, adoptez-le et vous ferez deux heureux de plus ! «
Céline Auzeby.
Dis, pourquoi tu es famille d’accueil ?
« Pour verser des larmes de joie au moment de l’adoption d’un de mes protégés, plutôt que de pleurer sur le cadavre de celui qui n’aura pas pu être mis à l’abri. » Marie-Claude BUONO.