
Nous venons d’apprendre le décès de Pongo dans des conditions atroces.
Il a été attaqué et mutilé à mort par des chiens.
Pongo était unique.
« Pongo,
Tu es arrivé dans ma vie à un moment où la solitude me rongeait.
Lorsque je t’ai vu, et au delà des traces apparentes sur ta frimousse laissées par un début de vie compliqué, c’est toi que j’ai voulu et à tout prix…
Au début, c’était parfois compliqué de t’approcher, parce que tu étais craintif. Quoi de plus normal que ce comportement… tu avais tellement souffert avant.
Mais peu à peu, tu m’as offert ta confiance et une affection quasi hors norme.
Le soir, lorsque je rentrais du travail, tu m’attendais derrière la baie vitrée du salon. Il n’y a pas de nuit où tu as dormi ailleurs qu’auprès de moi….
En mars, nous avons déménagé et je me suis dit qu’un grand jardin serait formidable pour toi, pour nous, et j’avais raison.
Tu as pu monter aux arbres, te rouler dans l’herbe, profiter du temps qui passe en te consacrant à tes loisirs préférés…
Chaque soir, tu rentrais à 21 heures. Tu venais d’abord manger, car les croquettes étaient une passion pour toi !
Ensuite, tu te calais dans le canapé auprès de moi, en me faisant comprendre grâce à tes petits coups de tête, dont toi seul avait le secret, que tu voulais des caresses…
Le moment venu, je te disais : « Pongo, c’est l’heure du dodo ! » Je n’avais pas le temps de terminer ma phrase que tu étais déjà dans le lit pour une séance séance de câlins que jamais je n’oublierai.
Le soir du 9 juin 2021, tu n’es pas rentré à 21 heures. Tu as laissé tes croquettes dans ton assiette et tu n’es pas venu faire des câlins. Tu n’as pas fait dodo avec moi.
Je me suis inquiété tout de suite, car ce n’était pas dans tes habitudes.
Nos amis m’ont rassuré comme ils le pouvaient en me disant que tu allais revenir, que tu avais sûrement fait des nouvelles connaissances…
Mais au fond de moi, je sentais bien que quelque chose n’allait pas. Et surtout, je ne ressentait plus ta présence jusque là tellement forte…
La nouvelle rencontre, tu l’as faite au détour d’une impasse où tu as été attaqué, massacré à mort et jeté, pour ce qu’il restait de toi, dans un champ au détour d’un mur de clôture.
C’est aujourd’hui que j’ai retrouvé ta dépouille, ce qu’il reste de toi, ce que l’on a osé faire de toi, sans considération pour le bel être vivant que tu étais… Tu demeureras dans mon cœur.
Adieu mon petit Pongo.
❤
Merci à vous d’avoir permis à Pongo et moi de vivre un réel bonheur.
Yvan, le 13 juin 2021.