Je fus surprise par la présence de plusieurs chats sur le parking
Mon matou, qui m’avait fait tant de câlins la veille, était en sursis.
Bonjour !
Encore une fois, mille fois merci pour m’avoir aidée à sauver mon Misou ! Comme promis à Claire, et parce que je vous le dois bien, voici l’histoire de Misou…
Tout a commencé Lundi 7 Août 2017. Hospitalisée pour la semaine dans une clinique aux abords de Nîmes, je fus surprise par la présence de plusieurs chats sur le parking dès mon arrivée .
Lors de chaque pause que prenaient les soignants devant l’entrée de l’établissement, un chat parmi eux était toujours visible, venant au contact pour quelques caresses, et dans l’espoir que quelqu’un ait pitié de son estomac.
À la fin de ma première journée, notre histoire a vraiment commencé. Le parking étant calme, j’ai voulu faire plus ample connaissance avec ce matou, et m’assurer qu’il avait bien à manger et à boire quelque part. À ma grande désillusion, seul un vieux pot de yaourt lui avait été donné par une personne âgée, et il n’y avait qu’une mare à poissons pour se désaltérer. Le chat était en mauvais état. Déshydraté, sa peau restait « pincée » quand je le caressais. Ses dents étaient cassées et il y avait un trou dans sa gencive. On pouvait apercevoir des plaques en relief sur son corps, noir de crasse, et sa peau qui paraissait comme collée à son squelette, mettait en évidence un ventre qui semblait dodu, mais qui ne l’était absolument pas. Mais envers et contre tout, ce chat était une boule d’affection. Avare ni en câlins ni en ronrons, il s’est mis à nous suivre, ma collègue de chambre et moi, dès que nous sortions du bâtiment.
Je me suis renseignée auprès de l’établissement pour savoir ce qu’il en était. Dans cette zone de « largage » de chats que l’on ne veut plus, deux minettes étaient nourries et avaient été stérilisées. Mais ils ne voulaient plus en soigner d’autres : « les chats sauvages s’attirent »…. Le sous-directeur m’a confié son désarroi et le manque de budget pour les entretenir, les infirmières ont évoqué leurs démarches pour les faire euthanasier quand il en arrivait. Horreur…. Mon matou, qui m’avait fait tant de câlins la veille, était en sursis, chassé par les infirmières à coup de pieds. L’une d’elles me dit avoir appelé le vétérinaire habituel, qui ne veut plus s’en occuper, et en cherche un autre qui viendra faire les piqures magiques à sa place….
Il avait la peur au ventre quand il y avait des bruits de pas dans le couloir
S’en est suivi le coup de cœur. Des heures de câlins et de ronrons, aux abords de la clinique, « vol de nourriture « (hum hum….) pour lui trouver de quoi manger (merci les ateliers culinaires et les cuisines qui restent parfois ouvertes la nuit), et un chat qui me suivait à la trace dès que je mettais un pied dehors.
Le troisième jour fut magique et le coup de cœur s’est transformé en coup de foudre. Après les ateliers de la journée, nous sommes parties en expédition avec ma collègue en quête d’un supermarché, afin de lui acheter ce qu’il fallait. Se nourrir de lasagnes mises dans un couvercle et boire dans une tasse, on avait vu mieux. La surprise fut lors de notre retour, où Misou nous attendait. Après moult caresses et ronrons, je suis retournée à la chambre afin de lui préparer son repas. Alors que je guettais à la fenêtre pour m’assurer que Misou était toujours là, il m’a vue. Et après avoir écarquillé les yeux, il a couru vers le bâtiment, a grimpé le mètre de dénivelé est s’est installé dans notre chambre, sur mon lit. Pour ne plus en bouger.
Les jours se sont enchainés, la chaine humaine s’est organisée pour lui trouver une caisse, organiser son « rapatriement » avec moi (et avoir l’aval de mon mari, hum hum… ), prévenir le vétérinaire…
Misou restait caché dans notre chambre, ne sortant que pour faire pipi. Il avait la peur au ventre quand il y avait des bruits de pas dans le couloir (merci les infirmières qui chassent les animaux à coups de pieds… Même si je comprends que ce n’est pas sa place, je ne pense pas qu’être violent envers les animaux soit la solution. Elle en a d’ailleurs pris plein les oreilles). Sachant qu’un chat rentrait dans notre chambre, elles rentraient intempestivement pour essayer de le/nous coincer, et notre chambre était régulièrement inspectée, même lors de nos absences.
C’est donc la mort dans l’âme que j’ai dû me résoudre à partir sans lui.
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Mon chat est là, en vie et finalement en bonne santé grâce à Claire, et grâce aux Chats Libres de Nîmes Agglo
Le jeu du chat et de la souris a duré jusqu’au vendredi. Vu le comportement de Misou, je ne me faisais aucune inquiétude pour le départ. Un chat qui reste collé à moi, même sous la douche, qui m’attend sous la pluie quand il est chassé, qui ne fait que ronronner et faire des câlins, ça se présentait bien. Sauf que nous avons été délogées le vendredi matin au petit déjeuner, et nous nous sommes rendues sur le parking pour l’attraper ; il était perpétuellement en état de stress et cela n’allait pas être simple. Le moment venu, ni les câlins ni les mots doux ni même le thon n’y ont fait. La vue de la cage le terrorisait. Après plus d’une heure à essayer de le rassurer, plus j’allais vers lui, plus il s’éloignait. C’est donc la mort dans l’âme que j’ai du me résoudre à partir sans lui. J’avais de la route à faire, des enfants qui m’attendaient, c’était fini. J’en étais malade.
Et dans la voiture, sur le retour, j’ai pensé aux Chats libres de Nîmes, et me suis mise à presque les harceler (pardon). S’il y avait quelque chose à faire, eux seuls pouvaient m’aider. Malgré le fait d’être débordés, voir saturés, il m’ont donné une réponse une heure à peine plus tard. Et dès le lendemain, une gentille bénévole du nom de Claire était à l’action pour essayer de récupérer mon Misou. Elle y a passé du temps, s’y est reprise en plusieurs fois car il avait déserté, m’a tenu à chaque fois au courant. Puis elle a fini par m’envoyer des photos et me dire : « ça y est, je l’ai ! ». Je lui en serai à jamais reconnaissante. Sans elle, il ne serait pas avec moi. Je n’aurais pas eu la possibilité d’y retourner à plusieurs reprises et d’attendre patiemment.
Mon chat est là, en vie et finalement en bonne santé grâce à Claire, et grâce aux Chats libres. Merci pour votre investissement, votre abnégation et votre amour des animaux.
Laisser ce chat, qui est si gentil, qui ne demande que des câlins et d’un peu de soins, se faire euthanasier après s’être laissé mourir de faim me rendait littéralement malade…
Cela fait maintenant quelques jours que Misou est à la maison.
Rien n’arrive par hasard, et les animaux nous le rendent au centuple.
Cela fait maintenant quelques jours que Misou est à la maison. Après un passage chez le vétérinaire, il s’avère que ses plaques sont dues à la malnutrition, tout comme son granulome à la gencive. Ce qui lui reste de dents est suffisamment en bon état pour réapprendre à manger. Par chance, il y a eu plus de peur que de mal. Demain, il y retourne. Il a suffisamment récupéré pour se faire stériliser, etc….
Dans quelques jours, il pourra intégrer le reste de la « meute » : j’ai quatre autres chats et un chien, mais les reniflements interposés à travers la porte se passent bien. Il nous « parle », nous fait des bisous, des tonnes de câlins, et s’est transformé en boîte à ronrons sur pattes. Un amour.
Merci à tous ceux qui ont contribué au sauvetage de mon bébé poilu. À Claire, aux bénévoles disponibles à toute heure des Chats Libres de Nîmes, à Marie, ma collègue de chambre qui est devenue la « marraine » de Misou, et à ma famille qui supporte mon côté Brigitte Bardot, même quand ce n’est pas forcément judicieux.
Rien n’arrive par hasard et les animaux nous le rendent au centuple.
Merci à tous les bénévoles de l’association les Chats Libres de Nîmes qui m’ont aidée à sauver MON CHAT !