J’aimerais vous conter l’histoire d’un gros matou mal aimé de tous les humains d’un secteur de Nîmes.
C’est un chat abandonné, rejeté par ses maîtres et par les hommes. Livré à lui même.
Les personnes du quartier ne l’aiment pas beaucoup. Il est frappé plus souvent qu’à son tour si toutefois il doit y avoir un tour pour cela ! Et quelques fois même, c’est pire. Les humains disent de lui qu’il est sale, qu’il « fait » les poubelles. On l’appelle « le salopard ».
Il se bat avec d’autres chats. Que voulez vous, la vie d’un chat errant n’est pas toujours rose ! D’ailleurs, écoutons « le salopard » se raconter lui même : « Je dois me faire une petite place pour survivre au milieu des matous qui ont, eux, un maître pour les soigner. Je squatte régulièrement dans un jardin de mon quartier. On y dépose des croquettes et de l’eau, mais je ne m’approche pas des humains qui fréquentent ce lieu, car je les crains. Ils sont violents avec moi et me font du mal.
Un jour, je me cache dans ce jardin. J’ai mal, très mal à une patte, elle est enflée. Un jeune couple me découvre et ni une ni deux, m’installe dans la cage d’escalier de son immeuble. Tous deux m’organisent un coin pour dormir et me donnent à boire et à manger. Ma patte me fait souffrir et cela empire ! Je les appelle à l’aide en miaulant faiblement et eux appellent l’association des Chats Libres de Nîmes Agglo, qui prendra en charge les soins vétérinaires. Ces humains devenus mes humains préférés m’ont offert une stérilisation. Quel beau cadeau ils m’ont fait !
Désormais, je me porte mieux, même si je suis asthmatique, et tous les habitants de l’immeuble prennent soin de moi. À mon tour, j’essaye de sortir les collègues félins de la misère en les dirigeant vers mes « maîtres ». Je pense qu’ils apprécient, car ils sont devenus bénévoles de l’association à part entière… comme moi en fait !
Ah ! J’ai oublié de préciser : désormais, on m’appelle Mascotte !
1ère photo : Anne-Line Boudon. Illustration d’un chat errant.
2eme photo : Mascotte – Aurore Jacques.
19 avril 2015.