
Les nourrisseuses et nourrisseurs des chats des rues,
si peu connus,
si peu reconnus
, agissent dans le froid, la neige.
Il n’y a pas un seul jour sans qu’ils leur viennent en aide.
Ils sont le seul espoir de ces petits miséreux
et représentent leur survie.
L’espoir de calmer leur ventre affamé,
l’espoir de souffrir un peu moins du froid glacial et de la pluie dans un abri, comme il se peut.
Ici, une couverture jetée par ceux que l’on ne « voit pas ».
Ici, une autre, chinée par-ci par-là.
Et pitance si chèrement acquise, au prix de
« d’abord pour eux », ces petiots de la rue.

« Ces chats de personne »
, ces chats de personne qui devraient être à tous,
ils sont les leurs, parce que
justement, ils n’ont… « personne ».
Souvent, elles nous appellent, parce que trop souvent :
« Oh non, une maman a été jetée là ! »
Parce que…
Ben parce que… certains « oublient » qu’un mignon chaton devient quatre mois plus tard une future maman…
« Bah, là il y a déjà des chats ici, alors elle va bien se débrouiller…
allez ! Et puis bah ! Y’a des gens qui donnent de la bouffe… regarde ! »

Et parfois, on nous appelle parce que un pauvre hère agonise, éclaté par une voiture ou un maltraitant.
Et parce qu’elles sont là pour s’apercevoir que …
« Regarde le petit grisou ou Domino, regarde il est malade, regarde comme il a mal … »
Simplement parce que cette satané nature…
si elle est si belle, c’est pour nous faire oublier combien elle peut être cruelle.
Alors…

Alors
oui, on les aide,
on piège,
on assiste,
on se « serre la ceinture » aussi pour leur venir en aide.
Et demain, que faire ?
On aimerait que ces miséreux n’aient plus faim ni froid,
qu’eux aussi aient la chaleur d’un foyer.
Mais la réalité n’est pas nos rêves
et parfois, quand la campagne est chaleureuse, on ouvre les cages avec plaisir.
Mais parfois, c’est le coeur lourd quand c’est le bitume qui est leur domaine …

Mais ils sont là, ces héroïnes et héros de l’ombre qui,
on le sait, ne les abandonneront jamais.
On ne les voit pas, ils sont anonymes, discrets…
Ils comptent sur nous comme nous comptons sur eux.
Relâchés, stérilisés, guéris pour le moment, nous devrons partir…
Parce qu’il faudra venir en aide à d’autres miséreux.
Ici, là et encore là-bas …
Mais nous savons qu’ils seront sans faille, toujours pour eux, chaque jour …
Pour eux les petits errants qu’on appelle » chats libres » mais n’ont de liberté que le nom…
Parce que être « chats des rues » ce n’est PAS « être libre » :
ce ne sont pas des lions ni des tigres dans la savane…
Oh que non ! C’est une vie de souffrance, de peur, de faim, de maladie.
Alors, aujourd’hui,
je rends hommage à tous les « grandes et les grands » de la protection animale .
Ceux pour qui c’est tellement naturel,
« humain » de « donner à manger à ces pauvres bêtes », comme elles disent si humblement.
MERCI A VOUS,
Anges gardiens de ces chats des rues que l’on appelle libres, mais qui sont prisonniers d’un monde cruel
fait par et pour certains humains.
Chapeau bas…