
Juste un an après avoir repris l’association, nous étions encore bien fragiles et trop peu nombreuses pour répondre à tous les appels à l’aide (même si aujourd’hui, la situation n’a pas changé, car le nombre d’appels a énormément augmenté !).

Juin 2008 : un appel de détresse nous provient d’une personne amie des animaux, mais aussi d’un chat ! La personne me parle, mais j’entends des cris de détresse, il n’y a pas d’autres mots, des cris déchirants d’un chat. Plus loin, un attroupement s’est déjà formé. Un chat, devant une porte, miaule de toutes ses forces, du moins ce qui lui reste. Il miaule sa peur, sa faim, sa fatigue extrême et personne ne le comprend ! Pire : on s’amuse de la situation !

Nicole était près de moi. Elle est venue chercher le chat à Nîmes. Je laisse Nicole vous raconter la suite :
« C’était en juin 2008. J’y étais allée avec ma fille. La chatte avait été trouvée par des amies de ma belle-sœur, à la montée du Mont Duplan, recroquevillée sur elle-même contre un portail. Elle s’est jetée toute seule dans la cage de transport. Durant le trajet, elle s’est « dépliée » et nous avons vu ses oreilles trop grandes pour un chaton, ce que Laure nous a tout de suite confirmé. Elle était terrorisée et en arrivant, elle s’est cachée sous un meuble. Seul Sylvain, mon fils, avec ses grands bras, allongé par terre, a pu la sortir de là. Le lendemain matin j’étais chez le vétérinaire. Diagnostic : fièvre s’élevant au delà de 39, un poids de seulement 1,700 kg… il a pensé au sida en phase terminale. Elle avait 1 an et demi. Je lui ai demandé de faire les deux tests et d’attendre le soir, après la crèche, pour savoir s’il fallait l’endormir. Bonne nouvelle : les résultats se sont avérés négatifs. Elle était seulement extrêmement faible, atteinte d’une maladie de type grosse grippe. Dix jours d’antibiotiques et tout rentrerait dans l’ordre. Terrorisée par les hommes, il a fallu à Finette des années pour leur faire confiance, mis à part Serge et Sylvain. Elle avait dû être tapée sur la tête, car elle avait toujours un mouvement de recul quand on approchait la main par devant.

C’était une magnifique minette, ma boule de tendresse, ma fille d’amour, mon miracle, ma merveille. Maya, notre première chatte, issue elle aussi d’un sauvetage opéré par les Chats libres de Nîmes Agglo, l’a prise sous son aile. Toutes deux ont été inséparables pendant des années. Finette était aussi très proche de nos bichons Prince et Chouka. J’espère qu’elle gambade sur le pont de l’Arc en Ciel, libérée de cette satanée insuffisance rénale et des souffrances qui vont avec.