Dis-leur qu’il faut aussi freiner pour les animaux !

Mardi 26 septembre 2017.

La météo annonce une belle journée de fin d’été, du moins dans le midi de la France.

7h30 : mes chats paressent déjà sur la terrasse ! Le chien leur tient compagnie, je vais pouvoir répondre au courrier de l’association avant de partir au travail.
Vous vous doutez bien que si je vous décris ce début de journée idyllique, c’est que cela n’allait pas durer…

Soudain, on sonne :   » Un chat vient d’être percuté devant le bistrot… tu peux faire quelque chose ? « 

Arrivée sur place, je vois un chat allongé de tout son long, qui me regarde faiblement. Je m’agenouille, je lui parle doucement et je demande aux personnes présentes de m’aider à le déposer dans la boîte de transport (ouverte sur le dessus) sans trop le bouger.

Je vois son regard qui s’évade… « Attends mon bibi, on ne va pas te laisser là… attends…. » Le regard du pauvre félin se fige. Il est trop tard, il est mort.

« Mon pauvre  bibi… » Je lui caresse tout doucement la joue. Son regard me souffle encore : « Dis-leur qu’il faut aussi freiner pour les animaux ! Que ce n’est pas une fatalité pour eux d’être écrasés sur le bord des routes, et que dans un village où l’on doit rouler à 30 km/heure, on ne doit pas passer en trombe ! Dis-leur bien tout cela. Dis-leur qu’une famille et le petit garçon qui aime jouer avec moi vont être bien malheureux et tristes ce soir. »

Le temps devient soudain tout gris… il pleut dans mon cœur. La journée est fichue. Elle restera marquée par cet adieu à ce minet non identifié, mort écrasé par un bolide qui traverse tous les jours le village… Mon pauvre bibi, tu m’as tout raconté : ta joie de sortir pour gambader dans le champ en face de la route, ta frayeur en voyant arriver sur toi cette voiture lancée à vive allure, le choc terrible, ton corps qui éclate, la peur de la présence de ces humains qui te regardent te tordre de souffrance dans des positions improbables pour un chat et puis la vie, ta toute jeune vie qui te quitte…

Je connais votre vie et le malheur de n’être qu’un animal. Je n’arrive pas à faire comprendre à certains humains combien, vous aussi, vous avez droit à une vie, à votre vie.
Les hommes autour de moi ont cru que j’allais craindre de toucher ton corps. Mais ce corps que ta famille caressait peut-être encore ce matin a bien droit à un peu de réconfort.

Mon pauvre bibi… tu es au paradis des chats, tu es aussi dans mon cœur… Quelques secondes auront suffi pour que tu y restes longtemps.

Laure G.

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