De la plainte à l’entraide.

chats-ruesJe reçois un appel d’une mamie qui m’explique qu’elle nourrit une colonie de chats, là rien d’affolant, mais elle a reçu LE fameux courrier : il est interdit de nourrir les chats errant et  c’est puni par la loi … Les chats ne sont pas stérilisés mais elle veut bien le faire avec un peu d’aide, et surtout elle veut bien en enlever quelques uns de la rue.

Je me rends sur le lieu de nourrissage. Ah oui ! je comprends ! Nourrir dans un virage où deux voitures ne passent pas en même temps, c’est pas discret ! Mais comment faire ? La colonie ne veut pas se déplacer, même à 500 mètres dans la cour de la mamie.

Bon, allez… action : le premier jour les regards des riverains sont froids et ils répètent comme si je ne comprenais pas : « il y a plein de chats » « oui, mais plein c’est combien«  ? Je pose les pièges. L’organisation est faite : je piège, je porte les chats chez le vétérinaire et la mamie les remmène le lendemain, c’est plus simple car je travaille…

piege-delphEn deux temps et trois mouvements deux chats sont capturés.

Deuxième jour : un troisième chat est pris et je commence à faire courir le bruit, « cette fois ci on en a eu qu’une mais en tout ça fait déjà 3, on reviendra ! »

Ces 3 femelles restent chez la mamie, elles sont semi-sauvages mais elles connaissent leur protectrice et donc elles prennent vite leur marque dans le grenier aménagé pour elles, les fenêtres sont ouvertes, elles se baladent sur le toit de la maison et rentrent le soir.

Troisième jour : deux de plus ! Les habitants commencent à s’intéresser, « dites donc 5 ça avance ! » ouf la bombe est désamorcée. « Si vous les relâchez, nous on veut bien les nourrir dans la cour, ça évitera qu’elles aillent au virage »

Quatrième jour : rien ! eh oui la dernière a bien vu mon manège, alors je décide de laisser passer la semaine.

5eme jour, j’arrive avec du thon, mon atout ;-) et voici la dernière qui pourra aller se nourrir dans la cour des voisins !

nourriMais que vois je ? des moustaches sous la barrière d’un autre voisin ?… et hop une petite dernière pour la route, pas trop sauvage donc je m’assure qu’elle n’appartient pas à quelqu’un ! « Non, elle est pas à nous, mais mon fils la caresse, si vous la remettez après sa stérilisation je veux bien la nourrir car elle dort là mais elle ne veut pas rentrer… »

Il y a quand même un hic, une des femelles stérilisées a coincé sa patte dans le collier que la mamie avait difficilement mis…( je sais les colliers c’est pas le top du tout, mais cela l’avait rassurée lorsqu’elle a entendu parlé de la fourrière…) chose totalement inutile par ailleurs et vraiment dangereuse malgré les anti-verrouillage. Il faut absolument lui enlever, comment faire ? Je préviens les voisins, qui sont devenus des nourrisseurs. Et bien ils avaient déjà remarqué depuis 2 jours, et ils ont essayé de lui enlever sans succès…

Dernière mission pour cette rue, qui s’est finalement mobilisée en faveur de ces chats, c’est de lui enlever le collier au plus vite !

Voilà une belle histoire ou tout le travail de l’asso est mis en avant : information auprès des habitants sur la stérilisation, mise en sécurité des chats, stérilisation et paix retrouvée dans le voisinage.

Delphine.

Les photos utilisées sur cet article sont des photos de nos archives. Elles sont là pour illustrer l’article. Cette opération a été faite sur Nîmes-Courbessac.

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