Marre, marre, marre !

Marre, marre, marre de travailler dans ces quartiers où les gens déménagent sans les animaux, prennent des chats pour amuser les enfants, mais ne prévoient surtout pas de les stériliser ou de les identifier. « Ça coûte bien trop cher ! » Dans les quartiers huppés, on trouve un autre type d’excuse (pas meilleure) :  » Il faut les laisser libres ! » Dans ces quartiers, on a encore moins les moyens de les amener chez le vétérinaire quand ils sont malades, ni même de les traiter à chaque saison contre la vermine… Alors, quand le problème se présente, on l’oublie au bas de l’immeuble…

Par chance, au bas de l’immeuble, il y a toujours de bonnes âmes qui n’ont pas plus de moyens, mais qui font ce qu’elles peuvent pour aider tous ces « problèmes » qui se multiplient autant que les maladies sur leur dos.

Alors moi, quand je bosse dans ces quartiers, je fais comme ces bonnes âmes : je lâche une poignée de croquettes à droite, une autre poignée à gauche… J’avoue que j’évite autant que possible d’y travailler, parce que je sais qu’il est rare de pouvoir en partir sans amener un chat mourant ou une portée de chatons abandonnés dans mon coffre.

Mais comme il faut bien soigner tout le monde et que je suis infirmière, j’y suis allée, encore, et j’ai rencontré un chat bien malade, encore… Un sauvage que je n’ai pas pu attraper…
J’ai néanmoins trouvé l’une de ses nourrisseuses, qui m’a dit : « Il est amaigri depuis plusieurs mois, il ne vient pas tous les jours, je lui jette des restes par la fenêtre quand je le vois… »

J’ai lancé un appel à l’aide à mes copines-à-chats. Les Chats libres le prendront en charge, encore, malgré les soucis financiers que l’association traverse. Et Clémentine, enceinte de 7 mois, qui s’est levée à 4 heures ce vendredi matin, comme tous les jours, pour aller vendre des pommes sur les marchés, se propose de me rejoindre l’après-midi pendant ma pause, après avoir mangé un bout sur le pouce.

Je suis toujours contente d’avoir une amie à mes côtés, mais j’ai surtout besoin d’elle, car je n’ai pas le piège avec moi et je dois récupérer le chat et l’amener chez moi, à 40 minutes de là. En effet, je dois retourner travailler après le piégeage et le chat ne tiendra pas dans ma voiture tout l’après-midi… Nous courons toujours. La plupart des bénévoles ont un métier, une famille, des problèmes de santé ou des grossesses en cours…

Voilà comment nous nous retrouvons, Clémentine, son joli bidon et moi, par 30° à l’ombre, à parcourir ce quartier à la recherche d’un chat blanc bien malade.

Le lascar ne se montre pas, mais sous une voiture, nous apercevons celui que nous nommons presque en chœur « Oreillekipu » : un mâle harassé par la chaleur, qui dégage une odeur pestilentielle à cause de son oreille purulente et qui présente des difficultés respiratoires… Quelques croquettes lâchées… Il a faim, mais n’arrive pas à manger. C’est une urgence : « on l’embarque » !

A défaut de chat blanc, nous nous apprêtons à partir avec Oreillekipu en demandant aux passants s’ils ont vu le lascar blanc… Nous craignons qu’il ne soit mort dans un coin… A suivre.
La dame qui distribue les pubs parcourt le quartier tous les jours. Elle n’a pas vu le lascar, mais nous dit : « Il y en a un là-bas, noir, toujours couché au même endroit près des poubelles… il bave beaucoup et il pue tellement que je le contourne quand je le croise avec mon chariot… » Nous nous disons que nous allons le repérer sans le prendre, car l’association n’a pas les moyens ni la place de l’accueillir, faute de familles d’accueil en nombre suffisant.

Sauf que nous ne pouvons pas laisser là le chat que nous trouvons ! Nous n’avons pas les moyens de le prendre en charge ni un quelconque endroit où le mettre… Mais nous ne pouvons pas le laisser là !
J’envoie un message à Laure, la présidente de l’association, avec la photo du chat… Sa réponse : « Oh mon Dieu ! Nous ne pouvons pas, mais tant pis, j’ai des économies personnelles… On avisera après : on ne doit pas le laisser là… » (On se répète ?!)

Voilà comment Bouchekipu se retrouve dans une cage à lapin dans mon salon ! Bouchekipu, c’est le nom qui nous est venu à l’esprit tout de suite (après Oreillekipu, nous n’avons pas cherché loin).

Le pus coule de sa bouche en quantité, il saigne du nez, il est amaigri ; son poil est collé d’immondices. Attrapé sans difficulté, il peine à se mouvoir, mais il apprécie les caresses !

Nous n’avons pas de place pour eux, mais ils sont là ! Par chance, nous avons participé à un sauvetage de lapins en janvier et j’en ai gardé deux clapiers. Alors, ils sont dedans, faute de mieux. Mais déjà, ils apprécient les soins (oui oui, deux chats qui ronronnent quand on leur coupe les poils, leur nettoie les oreilles et la bouche…). L’eau à volonté, c’est un luxe pour eux, surtout pour Oreillekipu qui a visiblement des problèmes de ce côté-là (déshydratation ? Insuffisance rénale ? Le bilan vétérinaire nous le dira). Tous deux apprécient la pâtée en mousse Gourmet,  la seule qu’ils avalent sans aide, car aucun des deux n’arrive à mâcher.

Ils ont besoin de soins et ne pourront pas être relâchés ni vivre dans des clapiers ! J’ai déjà trop de chats ! Ils sont affectueux au possible et pour les aider, nous avons impérativement besoin de FAMILLES D’ACCUEIL et de DONS FINANCIERS ! Nos économies y passent déjà, mais ne suffiront pas à chaque fois ! NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !

MERCI à tous ceux qui on lu ces lignes jusqu’au bout, à ceux qui donneront, à ceux qui se proposeront pour être famille d’accueil, à ceux qui diffuseront. Merci aussi à Clémentine, qui m’a accompagnée malgré son état de fatigue justifié et qui a covoituré les chats ; merci à Laeticia, qui m’a mise en contact avec Dominique, qui mènera les minous chez le vétérinaire lundi (je n’ai pas le temps, je travaille tout le week-end et lundi aussi) ; merci à Dominique, merci à Laure qui fait ce qu’elle peut, mais qui fait énormément (c’est incroyable d’ailleurs qu’elle tienne le coup) !  Merci aux donateurs des Chats libres de Nîmes agglo,  qui nous permettent de soigner ces animaux. Merci aux adoptants qui ne voudront pas un mignon chaton, mais ouvriront leur cœur à ces chats moins jeunes (on les aime aussi les adoptants de chatons, sans eux on ne peut pas non plus prendre les petits vieux) ; merci au Dr… (vétérinaire) qui doit aujourd’hui regretter de m’avoir donné son numéro de portable, mais qui répond toujours présent dans l’urgence !

NOUS AVONS BESOIN D’UNE GRANDE CHAINE DE SOLIDARITÉ pour tous nos sauvetages, merci d’en être les MAILLONS FORTS !
Estelle, 1er juin 2019

SI vous désirez nous aider pour Oreillekipu ou Bouchekipu (au fait, nous avons décidé de garder ces noms pas vraiment poétiques, mais qui reflètent si bien la réalité ! Qu’est-ce qui est le plus important ? Un nom charmant qui sonne bien aux oreilles trop sensibles de certains humains ? Ou bien agir et vite ? Pour faire un don, cliquez sur les liens ci-dessous. Vous aurez accès au RIB de l’association.

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